Le président de l’AIB, Colin Hunt, est clairement doté d’un cou en laiton. La banque a relevé ses prévisions pour l’ensemble de l’année cette semaine à la faveur d’une « très bonne performance au premier trimestre » tirée en grande partie par la hausse des taux d’intérêt de la banque centrale.
Les revenus nets d’intérêts devraient désormais augmenter de plus de 50% en 2023 par rapport à l’année dernière à 3,3 milliards d’euros. Au premier trimestre, il était de 93% par rapport à la même période l’an dernier et de 16% par rapport aux trois mois précédents. Le revenu total de la banque au cours de ces trois premiers mois était de 70 %.
Le principal facteur derrière cela est les taux d’intérêt élevés de la banque centrale. Les taux en Europe ont bondi de 3,75 points de pourcentage. Au Royaume-Uni, le saut a été plus important, à 4,15 points de pourcentage. AIB dispose de près de 35 milliards d’euros de dépôts auprès de banques centrales ici et au Royaume-Uni, ce que les clients déposants ne peuvent que rêver d’atteindre.
Lors de son assemblée générale annuelle jeudi, la banque a offert à ces épargnants de vagues platitudes, affirmant que des taux d’intérêt plus élevés pour les déposants étaient « à l’ordre du jour », mais n’a donné aucun détail.
M. Hunt a déclaré que la banque avait « un très large éventail de clients, et nous devons être conscients de nos engagements », tandis que son relevé commercial indiquait que son livre de dépôt était stable.
En termes de résultats, cela se traduit par le sentiment de soulagement de la banque que les déposants n’aillent nulle part, ce qui lui permet de générer de très bons rendements sur le dos de la banque et de ses actionnaires tout en protégeant les emprunteurs et, surtout, la banque elle-même contre le risque de défaut de prêt.
Pourquoi les clients d’AIB qui font confiance à AIB avec 102,2 milliards d’euros d’économies ne cherchent pas ailleurs un meilleur rendement est un mystère. Ils donnent de l’argent dont la banque fait ses profits et n’obtient rien en retour. Franchement, M. Hunt et son équipe leur donnent deux doigts.
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