La France est depuis longtemps à la pointe du reporting financier et financier complémentaire, notamment à travers la réglementation autour de l’ESG
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Pouvez-vous nous parler de l’activité de Vorgiwa en France ? Depuis combien de temps l’entreprise existe-t-elle ? Quelles sont les opportunités commerciales spécifiques du marché français et quels sont vos objectifs pour les cinq prochaines années ?
La France est depuis longtemps à l’avant-garde du reporting financier et financier complémentaire, notamment au travers de la réglementation autour de l’ESG. Il était donc clair que ce marché représente une opportunité importante pour Vorkiva. Nous avons donc décidé d’investir dans la création d’un groupe local dédié qui fonctionne depuis près de trois ans.
Bien que nous soyons présents à l’échelle mondiale, nous devons adopter une approche et une stratégie vis-à-vis du marché français pour accompagner les plans de transformation de nos clients. Nous voulions leur offrir l’expérience vorquiva sur mesure dont ils ont besoin pour relever les défis commerciaux et stratégiques.
A court terme, nous souhaitons aller au-delà du reporting financier et proposer d’autres cas utilitaires pour notre site, notamment pour lier et centraliser tous les rapports internes, pour améliorer la conformité et améliorer la gestion de la performance. Il vise à élargir notre écosystème en cultivant des partenariats français (cabinets d’audit et de conseil, animateurs) et nos clients locaux.
Vous avez récemment mené une étude sur les comportements autour de l’ESG, notamment en matière d’investissement. Pouvez-vous nous en dire plus sur les résultats de cette enquête ? Que peuvent en tirer les entreprises et les gestionnaires d’actifs ?
Avec l’annonce du SFDR (Fixed Financial Disclosure Regulation) en mars 2021, Vorkiva a décidé de se pencher sur la réaction des investisseurs individuels à cette nouvelle réglementation. La France dispose depuis de nombreuses années d’une réglementation autour de l’ESG, il n’est donc pas surprenant que les entreprises françaises soient bien conscientes de ces enjeux. Il est très intéressant de noter les réponses et les connaissances de la jeune génération en la matière. Selon Résultats de notre étude83 % des investisseurs âgés de 18 à 34 ans connaissent les règles ESG en matière d’investissement, contre 70 % des plus de 55 ans.
De plus, les réponses montrent que la performance ESG commence à occuper le devant de la scène. Plus de la moitié des Français interrogés déclarent que l’ESG sera un facteur clé dans leurs décisions d’investissement. Les investisseurs veulent être en mesure de fournir de manière fiable l’impact social et environnemental de la performance à eux-mêmes. 40% des personnes interrogées croient aux chiffres plus qu’aux explications standard.
Ces résultats montrent que pour les entrepreneurs, fournir des résultats d’entreprise est tout aussi important que de simplifier le processus de reporting financier en amont. La nouvelle génération d’investisseurs exigera plus de transparence. Les gestionnaires doivent donc tenir compte de ces exigences lors de la création de packages d’actifs.
La France est en tête de l’ESG. Le gouvernement a récemment créé « impact », une plateforme dédiée au reporting sur les initiatives durables et environnementales. Quelles sont aujourd’hui les principales difficultés des entreprises françaises ?
Les exigences réglementaires entourant le rapport ESG sont déjà très élevées en France. Cependant, il reste encore de nombreux défis à surmonter. L’accès aux données nécessaires au reporting et aux différents contrôles est encore plus difficile, notamment lorsque plusieurs services d’une même entreprise sont impliqués. À mesure que de nouvelles réglementations sont appliquées, les directeurs financiers ont besoin d’informations provenant de toutes les sources, parfois difficiles à compiler par des silos internes. La crise sanitaire et la situation des télécommunications n’ont pas aidé car les données étaient encore différentes. Leur collecte peut parfois être complexe selon la source et peut affecter l’efficacité du processus de reporting.
L’environnement, la communauté et la gestion deviennent des indicateurs clés que les entreprises évaluent aujourd’hui. L’impact « vert » de chaque action des entreprises doit être rendu public aux actionnaires. Cependant, les entreprises ne disposent pas toujours des bons outils. Avec les bons outils, ils peuvent compiler les données dont ils ont besoin de manière efficace, rapide et avec des rapports simplifiés.
Les exigences de déclaration changent constamment. En France, le rapport RSE est obligatoire pour les sociétés cotées depuis 2001 suite à la loi NRE relative aux nouvelles régulations économiques. Entre-temps, de nombreux changements ont été apportés. L’état financier a été étendu par le NFRD européen (Non-Financial Reporting Order) et le Non-Financial Performance Notice (DPEF) pour la publication d’informations non financières en 2014. La Commission européenne a publié la première édition du NFRT en avril 2021, suivie de l’ordonnance CSRT (Corporate Sustainability Report). À quelle vitesse les entreprises peuvent-elles s’adapter à ces nouvelles directives ?
Les entreprises seront confrontées à certains défis en vertu des nouvelles règles. Le délai entre les annonces et la mise en place des conditions leur en donne certes l’opportunité, mais il leur faut du temps pour les comprendre et ajuster leurs processus. Avec la standardisation de la déclaration réglementaire comme l’avènement du format électronique unique européen (ESEF), les entreprises ont la possibilité de centraliser et d’intégrer leurs processus internes.
Pour identifier les domaines à améliorer, ils doivent d’abord prendre leur processus actuel et comprendre ses fonctions. Où sont les barrières ? Quelles sont les phases les plus chronophages ou coûteuses ? Quels outils et connaissances faut-il utiliser pour les améliorer ?
Ce n’est qu’en cherchant des réponses à ces questions qu’ils peuvent mettre en place de nouveaux processus et une gestion efficace pour simplifier leur reporting.
Enfin, une chose importante : les entreprises ne sont pas seules. Ils peuvent faire appel à des experts extérieurs pour comprendre les nouvelles règles et les conseiller.
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Voir la version originale sur Newsdirect.com : https://newsdirect.com/news/workiva-director-of-sales-in-france-reports-on-company-expansion-in-the-region-885692131
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