La majorité des employeurs n’investissent pas dans la santé mentale

Une nouvelle étude majeure de l’University College Cork révèle que 80% des employeurs en Irlande n’investissent pas dans la santé mentale sur le lieu de travail.

Les chercheurs affirment que l’enquête fournit la première image nationale de l’impact de la pandémie sur la santé mentale sur les lieux de travail irlandais.

L’étude montre qu’une entreprise irlandaise sur cinq a connu des problèmes de santé mentale au cours de l’année écoulée et que l’absentéisme lié à la santé mentale est en augmentation.

Le rapport, intitulé « Un lieu de travail sain en Irlande : une enquête sur la promotion de la santé mentale et du bien-être dans les entreprises irlandaises », a révélé que plus de la moitié des employeurs ont signalé que l’absentéisme pour cause de maladie mentale avait augmenté au cours des 12 derniers mois.

La recherche fait partie d’une étude internationale plus large qui compare la prévalence de la mauvaise santé mentale sur les lieux de travail irlandais et anglais, ainsi que les différences dans la manière dont les employeurs répondent à ces défis.

L’étude a révélé que les entreprises en Irlande sont moins susceptibles de soutenir la promotion de la santé au travail qu’en Angleterre.

L’assiduité et le travail en cas de maladie sont également plus élevés pour les entreprises irlandaises que pour les employeurs en Angleterre.

La recherche montre que les petites entreprises sont moins susceptibles de fournir un soutien pour la santé mentale et le bien-être des employés.

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« L’absence de maladies liées à la santé mentale est un défi croissant pour les employeurs irlandais », a déclaré le Dr Jane Bourke, chercheuse à l’Université de Cork.

« Les coûts commerciaux liés à la santé mentale et au bien-être des employés vulnérables peuvent être importants. »

« Cependant, les employeurs sont plus susceptibles de mettre en œuvre des initiatives de santé mentale et de bien-être qui n’impliquent pas de dépenses financières. En fait, seule une entreprise sur cinq a un budget dédié à la santé mentale », a déclaré le Dr Burke.

S’exprimant sur Morning Ireland, le Dr Burke a déclaré que les employeurs sont conscients de leur responsabilité en matière de santé mentale des employés, mais que beaucoup ne disposent pas d’un budget dédié à la santé mentale et au bien-être.

Le Dr Jane Burke a déclaré que les employeurs sont plus susceptibles de mettre en œuvre des initiatives de santé mentale et de bien-être qui n’impliquent pas de dépenses financières.

Par exemple, un employeur sur trois a un leadership en matière de santé mentale et de bien-être – au niveau de la direction ou du conseil d’administration. Un sur 10 a des champions de la santé mentale des employés. Plus d’un sur cinq a un plan de santé mentale. Mais en matière de budgétisation, nous constatons que les employeurs ne donnent pas la priorité aux investissements dans la santé mentale. »

Le Dr Burke a déclaré que les preuves internationales montrent que lorsque les employeurs investissent dans la santé mentale et le bien-être, il y a une augmentation du moral et de la motivation des employés ainsi qu’une diminution de l’absentéisme.

Selon les chercheurs, les problèmes de santé mentale coûteraient à l’économie irlandaise environ 11 milliards d’euros par an.

« Le rapport est la première étape dans la compréhension de la santé mentale au travail et la promotion du bien-être par les employeurs irlandais », a déclaré Niamh Lenihan, de l’Université de technologie de Munster.

« Pourquoi les employeurs irlandais, dont la majorité reconnaissent leurs responsabilités, n’investissent-ils pas davantage dans la santé mentale et le bien-être au travail ? L’analyse de rentabilisation en faveur de l’investissement dans la santé mentale et le bien-être n’est peut-être pas claire pour les entreprises irlandaises », a déclaré Mme Lenihan.

1 501 employeurs irlandais ont participé à l’enquête entre septembre et décembre 2022.