Lancé en 2019 sur la base du volontariat, le « Service National Universel » (SNU) propose aux adolescents de 15 à 17 ans de participer à un programme gratuit comprenant des activités sportives, culturelles et intellectuelles.
Ses objectifs sont de renforcer la résilience de la nation, de développer la cohésion sociale et de favoriser une culture du partage.
Il comporte trois étapes – la première est un séjour obligatoire de 12 jours, qui se déroule en dehors du département ou de la commune de résidence du jeune.
Suivi d’une période de service civil dans la communauté ou avec la Réserve de l’Armée. Il s’agit d’un minimum de 84 heures, à réaliser dans l’année qui suit le premier cycle, hors temps scolaire.
Enfin, la troisième étape est une prolongation facultative de la participation volontaire au sein d’une structure communautaire ou gouvernementale, pour une période minimale de trois mois, jusqu’à l’âge de 25 ans. Dans certains cas, le travail est rémunéré.
Selon le document de travail du ministère en date du 2 décembre 2022, le ministre de l’Éducation nationale Bab Ndiaye voudrais faire SNU Obligatoire à partir de septembre 2024 en six sections avant que le procès ne soit élargi.
Il se déroule pendant le temps scolaire, la journée normale commence à 6h30 et se termine à 22h30, les élèves n’ont pas le choix du lieu et du moment où ils termineront leur programme mais peuvent le reporter si nécessaire.
« Les rites républicains (élever le drapeau et chanter l’hymne national) font partie intégrante de la vie quotidienne et fournissent un cadre », indique le texte du ministère.
Des uniformes seront fournis et l’utilisation des téléphones portables sera interdite pendant la journée.
Un outil de cohésion sociale
Le programme était au cœur du président Emmanuel MacronSa campagne politique a été l’une de ses premières promesses électorales.
Il a été salué comme un moyen de développer le patriotisme et la cohésion sociale dans un pays aux prises avec de profondes divisions entre gauche et droite, riches et pauvres, religieux et non religieux.
Le programme est conçu pour être déployé progressivement, ciblant environ 800 000 jeunes par an.
Bien que le ministère semble vouloir rendre le programme obligatoire, il pourrait dans un premier temps envisager d’autres options pour promouvoir d’abord la participation volontaire.
Par exemple, à titre d’incitatif, le gouvernement peut décider de financer entièrement l’obtention d’un permis de conduire pour les jeunes qui terminent le cours.
Environ 2 000 jeunes volontaires ont participé dans 13 départements Première expérience en 2019.
En 2021, 15 000 jeunes suivront des formations dans toute la France.
En 2022, le SNU a mobilisé 32 000 bénévoles, dont 55,9 % des inscrits étaient des filles.
endoctrinement
Macron prendra la décision finale de le rendre obligatoire ou non plus tard cette année. Il devait le faire en janvier, mais la réforme des retraites l’a contraint à différer sa décision.
Macron est le premier président français à ne pas être appelé à servir, ayant atteint l’âge de la majorité après que l’ancien président Jacques Chirac a aboli le service militaire obligatoire de 10 mois pour les hommes en fin de scolarité en 1997.
Fait intéressant, le programme n’a pas trouvé beaucoup de moyens de dissuasion. De l’extrême gauche France Insoumise à l’extrême droite Rassemblement national, certains ont déjà réclamé un SNU plus long.
« Un mois, ça n’a pas de sens », a déclaré la dirigeante Marine Le Pen en 2018.
Les principaux opposants au projet sont issus de groupuscules d’extrême gauche qui dénoncent le « processus de soumission » et « l’endoctrinement des jeunes ».
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