Le DUP a déclaré qu’il souhaitait voir des actes, et non des mots, de la part du gouvernement britannique pour sortir de l’impasse dans la tempête.
Les institutions de Stormont ont plongé dans la crise après que le DUP a refusé de réintégrer un directeur général délégué après les récentes élections à l’assemblée pour protester contre les accords commerciaux controversés post-Brexit.
Le chef du parti, Sir Geoffrey Donaldson, a été suspendu avant la visite du Premier ministre Boris Johnson dans la région lundi pour des entretiens avec les principaux partis de Stormont dans le but de rétablir le partage du pouvoir.
La visite de Johnson intervient au milieu de tensions accrues entre le Royaume-Uni et l’Union européenne concernant une éventuelle décision de contourner des éléments du protocole par le biais de la législation nationale à Westminster.
Boris Johnson se rendra demain à Stormont.
Source : AP
Bruxelles a clairement indiqué qu’une telle action unilatérale visant à déroger à une disposition clé de l’accord de retrait de l’UE constituerait une violation manifeste du droit international.
Le protocole, convenu par le Royaume-Uni et l’Union européenne comme moyen d’empêcher une frontière dure sur l’île d’Irlande, a créé des barrières économiques à la circulation des marchandises entre la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord, au grand dam et à la colère de nombreux unionistes et Loyalistes.
Cependant, la majorité des députés de l’assemblée nouvellement élue à Stormont représentent des partis qui soutiennent le maintien du protocole, affirmant qu’il offre à l’Irlande du Nord une certaine protection contre les conséquences économiques négatives du Brexit.
Cette assemblée n’a pas pu se réunir en raison du refus du DUP de s’impliquer dans les institutions jusqu’à ce que des changements majeurs au protocole aient été obtenus.
Avant la visite de Johnson, Donaldson a clairement indiqué que les engagements oraux sur les travaux futurs ne suffiraient pas.
La visite du Premier ministre en Irlande du Nord est une reconnaissance que le protocole ne fonctionne pas et est préjudiciable à l’Irlande du Nord. Ces problèmes doivent être résolus.
« Nous attendons d’entendre ce que dira le Premier ministre, mais nous ne jugerons pas ses paroles. C’est une action décisive qui doit être faite. Les problèmes ont été clairement identifiés et j’ai établi sept critères par rapport auxquels les mesures seront jugées », il ajouta.
« Tant que cette mesure n’est pas prise, le consensus nécessaire pour le partage du pouvoir en Irlande du Nord n’existe pas. Nous respectons le mandat que les autres partis ont eu, mais ils doivent également reconnaître l’opinion claire exprimée par les électeurs syndicaux.
« Nous attendons ce moment depuis longtemps et l’action syndicale a été raisonnable et patiente.
« Si la situation était inversée, personne ne prétendrait sérieusement qu’il serait durable d’ignorer les préoccupations nationales. Nous devons traiter les problèmes existants, rétablir le consensus, puis avancer sur cette base ».
L’élection de Stormont a vu le Sinn Fein évincer le DUP pour devenir pour la première fois le plus grand parti d’Irlande du Nord.
La vice-présidente du Sinn Fein, Michelle O’Neill, a accusé le DUP d’exiger une rançon du public en Irlande du Nord.
Source : AP
Le DUP reste le plus grand parti syndical de la région et, selon les règles de Stormont, un nouvel exécutif ne peut être formé que s’il accepte de se présenter au poste de vice-premier ministre.
Le DUP a également bloqué la nomination d’un nouveau président de l’assemblée, ce qui signifie que la législature dans les bâtiments du parlement à Belfast ne peut pas se réunir tant que l’impasse se poursuit.
Le Sinn Féin, qui a désormais droit au poste de premier ministre, a accusé le DUP de rançonner le peuple d’Irlande du Nord en ne permettant pas à Stormont de travailler au milieu d’une crise du coût de la vie.
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Au cours du week-end, des sources du gouvernement britannique ont déclaré à l’agence de presse PA que Johnson utiliserait une série de réunions privées avec les chefs de parti pour délivrer un « message sévère » selon lequel ils doivent se réunir pour former un exécutif et un conseil si les problèmes de protocole doivent être résolus. .
On s’attend à ce qu’il dise que si le gouvernement britannique « jouera son rôle pour assurer la stabilité politique », les politiciens devraient « se remettre au travail » afin qu’ils puissent faire des « problèmes de pain et de beurre » aux électeurs.
Les ministres britanniques ont déclaré à plusieurs reprises qu’ils agiraient unilatéralement si aucun accord n’était trouvé pour limiter l’impact des inspections commerciales en mer d’Irlande, qui ont été accusées de perturber les affaires et d’alimenter les tensions sociétales.
Johnson devrait dire lors de ses entretiens que même si le gouvernement britannique « laissera toujours la porte ouverte à un véritable dialogue », il sera « nécessaire d’agir » pour protéger l’accord du Vendredi saint s’il n’y a pas de changement dans la position de l’UE.
Il insistera sur le fait que son gouvernement n’a jamais proposé d’abolir le protocole et reconnaîtra qu’il doit toujours y avoir un traité régissant les relations du Royaume-Uni avec l’UE en ce qui concerne l’Irlande du Nord afin d’empêcher le retour de la frontière dure sur l’île d’Irlande.
Cependant, dira-t-il, « l’équilibre délicat » de l’accord de paix de 1998 a été rompu, érodant les liens économiques historiques unissant l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni, laissant à la communauté unitaire le sentiment que ses aspirations et son identité sont menacées.
Le Premier ministre soutiendra que « l’objectif commun » du Royaume-Uni et de l’UE devrait être de convenir d’un protocole réformé qui puisse avoir « le plus large soutien possible dans la société » lorsqu’il sera confronté à un vote d’approbation à l’Assemblée en 2024.
Johnson profitera également de sa visite pour s’assurer que trois engagements préexistants sur le paquet langue et culture sont mis en œuvre,
Garantir l’accès aux services d’avortement pour les femmes et les filles et introduire de nouvelles mesures pour faire face à l’héritage du passé.