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Oslo (AFP) – L’alpiniste norvégienne Christine Harela n’est qu’à trois sommets de l’exploit dévastateur de gravir les 14 plus hautes montagnes du monde en un temps record.
Mais un autre obstacle se dresse sur son chemin : obtenir l’autorisation des autorités chinoises pour visiter la région du Tibet et conquérir les sommets du Shishpangma et du Chu Oyu.
Ayant déjà gravi 11 des 14 sommets de la Terre au-dessus de 8 000 mètres (26 247 pieds) depuis le 28 avril, dont l’Everest, l’Annapurna et le K2, Harila doit gravir le Sheshpangma, le Cho Oyu et le Manaslu au Népal avant le 4 novembre pour entrer dans l’histoire.
Le Népalais Nirmal Purja détient le record actuel après avoir effectué 14 ascensions étonnantes en six mois et six jours en 2019.
Le mandat chinois sera le facteur « décisif » pour achever à temps la phase finale de sa quête épique, a-t-elle déclaré à l’AFP à Oslo après avoir passé deux semaines de repos dans son pays natal.
La Chine a rarement délivré des permis d’escalade au Tibet ces dernières années et a presque fermé ses frontières pendant la pandémie de coronavirus.
Hrila, 36 ans, pense qu’elle peut terminer l’ensemble des soi-disant « super pics » d’ici la mi-octobre dans le meilleur des cas, soit un total de cinq mois et demi.
Le Manaslu ne devrait pas poser de problème puisque le sommet est au Népal. En théorie, Cho Oyu peut être escaladé depuis le pays himalayen, bien que personne ne suive cette route pour atteindre le sommet.
Mais la montée du Shishipangma nécessite l’approbation de la Chine, et la première demande d’Harila a été rejetée il y a quelques semaines « comme prévu », a-t-elle déclaré.
Si les autorités continuent de refuser, ce sera le glas de la mission d’Harila, mais elle reste optimiste quant à l’obtention du permis requis.
Elle a dit que faire 13 pics et ne pas obtenir la permission pour le dernier pic serait « horrible ».
« Mais je n’y pense pas beaucoup pour le moment. Il est important de se concentrer sur un sommet à la fois. »
Les ambitions de la triple couronne
Harila se rendra jeudi à Katmandou, la capitale népalaise, en vue d’affronter le Manaslu du 20 au 25 septembre.
« Il faut respecter chaque montagne, la météo, les conditions du jour, et ne pas prendre les choses trop au sérieux. Si vous ne pouvez pas atteindre le sommet, redescendez et réessayez. »
Harila, originaire de Vadso dans l’extrême nord de la Norvège avec son point culminant à 633 mètres, n’a pas grimpé depuis son plus jeune âge, se consacrant au football, au handball et au ski de fond.
Ce n’est qu’en 2015 qu’elle a fait sa première ascension – le mont Kilimandjaro en Tanzanie.
Lorsqu’elle s’est attaquée à l’Everest en 2021, la jeune Sherpa norvégienne Basdawa a été laissée dans son sillage, et ses prouesses en escalade ont surpassé son autre guide, Dawa Ongju, sur le K2 de cette année.
Elle a déclaré que chaque sommet conquis apporte une nouvelle joie au goût en hissant les drapeaux de la Norvège et du peuple indigène sami.
« Quand tu es en haut, tu n’as parcouru que la moitié du chemin. La montée est souvent difficile car tu as de moins en moins d’oxygène, mais la descente est souvent tout aussi difficile », a-t-elle ajouté.
Après avoir tenté de terminer les 14 plus hautes montagnes du monde, Harila compte bien continuer. Elle envisage de tenter la « triple couronne » de l’Everest et de deux sommets adjacents, le Lhotse et le Nuptse, en une saison – « peut-être sans oxygène (supplémentaire) ».
© 2022 AFP
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