Le sujet de grande préoccupation à Davos cette semaine était la question audacieuse : la mondialisation est-elle morte ?
On m’a déjà demandé.
Retour au plus fort de la pandémie de 2020 et l’arrêt de l’économie mondiale a provoqué un sillon dangereux.
Je n’ai jamais été à Davos. Mais j’ai visité la Suisse plusieurs fois. Les Alpes ont créé de merveilleux paysages de longues vallées et de sommets indomptables. Encerclant les vallées, des communautés linguistiques disparates, malgré leurs différences, ont maintenu une union qui est elle-même un microcosme de la mondialisation.
Alors, dans l’esprit de la Province Vallée Suisse, examinons cette question de savoir si la mondialisation est terminée du point de vue de notre économie insulaire.
La semaine dernière, le Bureau central des statistiques a publié les chiffres du commerce des marchandises pour mars. Ce sont de véritables conteneurs expédiés vers et depuis le pays avec des choses achetées et vendues. Votre service d’argent rigolo (auquel nous reviendrons tout de suite…) ne s’exporte pas.
Les chiffres ont montré que les exportations en mars s’élevaient à 20,2 milliards d’euros, le chiffre mensuel le plus élevé jamais enregistré. 11 milliards d’euros d’importations ont été expédiés, un autre record. Sur le front des exportations, les catégories les plus importantes étaient les produits médicaux, pharmaceutiques et chimiques qui sont dominés par des sociétés multinationales. Mais la catégorie des aliments traditionnels et des animaux vivants a également augmenté de 16 %.
Il y a eu une tendance à briser le Brexit dans nos échanges avec le Royaume-Uni. L’année dernière, les échanges avec nos voisins les plus proches ont été perturbés à la suite des nouvelles mesures douanières liées au Brexit.
Les lignes d’approvisionnement sont passées à la navigation directe depuis le continent et il y a eu une augmentation significative du commerce transfrontalier. Les importations en provenance du Royaume-Uni ont chuté de 2,4 milliards d’euros ou 13 % en 2021.
Au cours des trois premiers mois de cette année, cette tendance a de nouveau changé. Les exportations vers le Royaume-Uni pour le premier trimestre par rapport au premier trimestre 2021 ont augmenté de 26 %. Les importations en provenance du Royaume-Uni ont augmenté de 78 % au cours de la même période. Cela s’explique en partie par le fait que nous importons la plupart de nos produits pétroliers via le Royaume-Uni et que leurs prix ont augmenté. Ainsi, la valeur des importations en euros du Royaume-Uni a augmenté, mais il y a aussi plus d’échanges d’autres biens.
Le Bureau central des statistiques a également publié cette semaine un rapport spécial sur le secteur des TIC. C’est un peu plus historique. Les données datent de 2019, mais le secteur n’a cessé de se renforcer depuis lors. Il détaille comment 91 000 personnes sont employées dans l’industrie ici : 50 000 dans des multinationales étrangères et 41 000 dans des entreprises locales.
Elle a produit 128 milliards d’euros de services en 2019, dont 117 milliards d’euros soit 91 % de ces services exportés. Le secteur a versé 8,5 milliards d’euros de salaires et 3,9 milliards d’euros d’impôts.
Par conséquent, notre économie commerciale, qu’il s’agisse de biens ou de services, ne montre aucun signe de contraction par rapport au monde.
Mais Comme l’une des principales publications du Forum économique mondial (Le « Livre blanc » n’en est pas moins…) Cette semaine, il expliquait : « …la convergence des formes physiques et virtuelles de la mondialisation économique n’est plus une évidence ».
Il décrit un certain nombre de scénarios.
L’un d’eux s’intitule « Le monde autarcique : une fragmentation systématique ». Il trace un avenir dystopique dans lequel « … la pandémie mondiale et le conflit géopolitique du début de la décennie ont eu des conséquences profondes ».
Ceux-ci incluent « la censure et la surveillance d’Internet ». Et cela empire : « … le niveau de vie baisse, les filets de sécurité sont réduits… des chocs importants et prolongés sur les prix et l’offre, une instabilité politique accrue et une augmentation des dépenses de défense. »
Bien sûr, une partie de ce qui est décrit dans ce rapport semble familier à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine. une Une publication distincte à Davos cette semaine souligne les effets négatifs des niveaux actuels d’inflation sur les salaires réels dans les économies du mondeSans parler des « graves conséquences mondiales » pour la sécurité alimentaire mondiale alors que la guerre se poursuit.
Dans les conversations rapportées au cours de la semaine à Davos, on a beaucoup parlé de « fragmentation » et de « restructuration des lignes d’approvisionnement ». Un exemple est le changement pas si simple auquel l’Europe est confrontée depuis l’invasion russe de l’Ukraine : d’où allons-nous tirer notre gaz l’hiver prochain ?
L’adhésion de l’Irlande à la mondialisation continue de bien servir l’économie. Mais la crise financière nous a appris que la mondialisation peut aussi faire des dégâts dévastateurs lorsque vous n’êtes pas préparé à la volatilité négative qui se produit.
La mondialisation est loin d’être morte. Mais cela ne signifie pas que la nature du monde avec lequel nous commerçons ne change pas et ne devienne pas plus dangereuse. Parce que c’est.
« Hollandais de la bière. Ami des animaux partout. Erudit du web maléfique. Maven zombie. »
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