Le ciel n’est plus la limite, mais les vols spatiaux sont dangereux. Les vols spatiaux peuvent rendre les astronautes vulnérables à la désorientation spatiale, l’une des principales causes d’accidents spatiaux mortels.
Les longs vols spatiaux posent de nombreux facteurs de stress physiologiques (cardiovasculaires, musculo-squelettiques, visuels et vestibulaires) et psychologiques (isolement, anxiété, dépression) aux astronautes, les rendant plus vulnérables à la désorientation spatiale.
Lorsque nous quittons la surface de la Terre, nous manquons de nombreux signaux dont nous avons besoin pour nous orienter, et cette désorientation spatiale peut être mortelle. Les astronautes ont généralement besoin d’une formation approfondie pour s’en prémunir, mais les scientifiques ont maintenant découvert que des appareils portables qui vibrent pour émettre des signaux directionnels pourraient considérablement améliorer la sécurité de cette formation, rendant ainsi les vols spatiaux un peu plus sûrs.
« Les vols spatiaux de longue durée provoqueront de nombreux facteurs de stress physiologiques et psychologiques qui pourraient rendre les astronautes très vulnérables à la désorientation spatiale », a déclaré le Dr Vivekanand Vimal de l’Université Brandeis dans le Massachusetts, auteur principal d’un article dans la revue Frontiers in Physiology intitulé « Vibrallatory Feedback ». » Comme contre-mesure à la désorientation spatiale.
Lorsque les astronautes se sentent désorientés, dit-il, ils ne peuvent plus compter sur leurs capteurs internes, sur lesquels ils se sont appuyés toute leur vie.
Recherche sur les vibrations
Les chercheurs ont utilisé la privation sensorielle et un dispositif de rotation multiaxiale pour tester leurs vibrateurs dans une simulation de vol spatial, de sorte que les sens sur lesquels les participants s’appuient normalement étaient inutiles. Les appareils vibrants peuvent-ils corriger les signaux trompeurs que les participants reçoivent de leur système vestibulaire, et les participants peuvent-ils être formés à leur faire confiance ?
Trente participants ont été recrutés, dont 10 ont reçu une formation sur l’équilibre rotationnel, 10 ont reçu des appareils vibrants et les 10 restants ont reçu les deux. Tous les participants ont vu une vidéo du circulateur et ont appris comment il fonctionne : il se déplace comme un pendule inversé jusqu’à ce qu’il atteigne le point de collision à moins qu’il ne soit maintenu immobile par une personne assise dans l’appareil et le contrôlant avec un joystick.
La formation supplémentaire reçue par les participants comprenait des tâches qui leur enseignaient comment se désengager de leur sens vestibulaire et s’appuyer sur des appareils vibrants plutôt que sur des signaux gravitationnels naturels. Ces tâches impliquaient la recherche de points d’équilibre cachés et non verticaux, ce qui signifiait que les participants devaient ignorer leur désir de se tenir debout et se concentrer sur les appareils vibrants.
Tous les participants ont reçu des bandeaux, des bouchons d’oreilles et du bruit blanc à écouter. Ceux qui portaient des vibrateurs en avaient quatre attachés à chaque bras qui bourdonnaient lorsqu’ils s’éloignaient du point d’équilibre. Chaque participant a participé à 40 essais, visant à maintenir le système circulatoire aussi près que possible du point d’équilibre.
Dans la moitié des essais, le gyroscope fonctionnait sur un plan de roulis vertical, considéré comme analogue à la Terre, car les participants pouvaient utiliser leurs signaux gravitationnels naturels pour s’orienter. Au cours de la seconde moitié, qui était l’équivalent d’un vol spatial, le gyroscope fonctionnait sur un plan horizontal où ces signaux gravitationnels ne pouvaient plus aider.
Après chaque série d’essais, il a été demandé aux participants d’évaluer leur degré de confusion et leur confiance dans les appareils vibrants. Les scientifiques ont mesuré leur succès en examinant la fréquence à laquelle ils entraient en collision et la façon dont ils contrôlaient leur équilibre.
Au départ, tous les groupes étaient confondus dans l’analogue du vol spatial. Les scientifiques s’y attendaient parce que les participants ne pouvaient pas se fier aux signaux naturels de la gravité qu’ils utilisent habituellement. Presque tous les participants ont déclaré qu’ils faisaient confiance aux vibrateurs, mais ils ont également signalé une confusion due à des conflits entre leurs signaux internes et les vibrateurs.
Les participants portant les appareils vibrants ont quand même obtenu de meilleurs résultats que ceux qui ont reçu uniquement la formation. L’ensemble destiné uniquement à l’entraînement s’est écrasé plus fréquemment, s’est déplacé davantage autour du point d’équilibre et a été accidentellement déstabilisé plus souvent. Mais recevoir une formation m’a aidé. Au fur et à mesure que les expériences se poursuivaient, le groupe ayant reçu à la fois la formation et les appareils de vibration a obtenu de meilleurs résultats.
Mais même avec la formation, les participants n’ont pas obtenu d’aussi bons résultats que sur Terre. Il leur a peut-être fallu plus de temps pour intégrer les signaux des vibrateurs, ou peut-être que le bourdonnement des vibrateurs n’a pas émis un signal de danger suffisamment fort.