mai 31, 2023

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Les satellites privés donnent un coup de pouce au secteur public dans la lutte contre le climat

Le satellite Sentinel-6 de l’Agence spatiale européenne, qui suit les émissions de méthane dans le monde

WASHINGTON — Des satellites qui peuvent localiser les sources de pollution industrielle, à d’autres qui suivent les mouvements horaires des ouragans, l’espace est devenu un front majeur dans la lutte contre le changement climatique.

Les nouveaux lancements, au sens propre comme au sens figuré, montent en flèche et entraînent une collaboration accrue entre les agences spatiales et les entreprises privées.

Parmi les domaines de collaboration les plus fructueux : le suivi des émissions de gaz à effet de serre.

Le méthane, un gaz puissant qui réchauffe la planète, est régulièrement mesuré dans l’atmosphère par l’un des satellites de la mission Copernicus du programme spatial de l’Union européenne.

Le vaisseau spatial balaye le globe entier, mais sa résolution est de l’ordre de plusieurs kilomètres, ce qui rend difficile la localisation exacte de la source.

C’est là que les entreprises privées peuvent intervenir.

L’un d’eux, le GHGSat du Canada, a actuellement neuf petits satellites en orbite, chacun de la taille d’une micro-onde. Leur mission : survoler les sites pétroliers et gaziers à la recherche de fuites de gaz méthane. En tournant à basse altitude, ils peuvent observer en détail chaque site.

« Pensez-y comme un appareil photo grand angle par rapport à un téléobjectif », a déclaré à l’AFP le fondateur de l’entreprise, Stefan German. L’équipe Copernicus est en contact permanent avec GHGSat, leur indiquant où pointer leurs caméras.

GHGSat vend ensuite ses informations à des compagnies pétrolières telles que Total, Chevron, ExxonMobil et Shell.

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« De plus en plus d’entreprises s’y intéressent car elles réalisent qu’elles doivent mieux comprendre leur empreinte carbone », a déclaré German, d’autant plus que leurs clients insistent sur une meilleure comptabilisation des cycles de vie des émissions.

Une source courante d’émissions de méthane sont les torches éteintes, qui sont destinées à brûler le gaz.

GHGSat estime avoir empêché l’équivalent de 10 mégatonnes de dioxyde de carbone de pénétrer dans l’atmosphère, soit l’équivalent de la consommation d’énergie de 1,3 million de foyers pendant un an.

D’autres entreprises envisagent d’entrer dans le secteur, dont le français Absolut Sensing. Une autre société, Kayrros, ne possède pas ses propres satellites mais analyse les données de Copernicus pour traquer les fuites les plus importantes.

– Développement technologique –

« La vue d’ensemble vous montre qu’il y a un problème. La petite se concentre plus précisément et vend l’information à quelqu’un. Donc cela fonctionne très bien », a déclaré à l’AFP Josef Achbacher, directeur de ces partenariats public-privé à l’ESA. .

Mais les constellations de l’agence gouvernementale – principalement composées de satellites très gros et coûteux – restent l’épine dorsale du système d’observation de la Terre.

Copernicus va bientôt entrer dans une nouvelle ère, avec de nouvelles missions comme CO2M pour mesurer spécifiquement le dioxyde de carbone émis par les activités humaines. La NASA compte une trentaine de missions d’observation de la Terre.

Au cours des six derniers mois seulement, l’agence spatiale américaine a lancé une mission SWOT pour étudier les eaux de surface de la Terre avec des détails sans précédent, TEMPO pour mesurer les polluants dans la troposphère au-dessus de l’Amérique du Nord, et TROPICS, pour suivre les systèmes météorologiques tropicaux, y compris les ouragans, et surveiller . par heure.

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Les avancées technologiques permettent aujourd’hui de mesurer ce que l’on croyait impossible il y a seulement cinq ou dix ans, a déclaré Achbacher.

– meilleures perspectives –

Outre ces missions scientifiques, les satellites météorologiques, tels que ceux exploités par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) des États-Unis et l’Organisation européenne pour l’exploitation de satellites météorologiques (EUMETSAT), jouent un rôle essentiel.

Leurs données, recueillies sur des décennies, ont révélé des changements radicaux dans les systèmes climatiques mondiaux : de la hausse des températures de la mer et des terres au recul des calottes glaciaires de l’Antarctique, contribuant à alimenter les modèles sur lesquels la science du climat s’appuie aujourd’hui.

Mais de plus en plus, ils peuvent aussi contribuer à jouer un rôle majeur dans l’adaptation au monde du chauffage. « Vous devez fournir de meilleures prévisions », a déclaré à l’AFP le scientifique en chef de la NOAA, Mitch Goldberg.

L’agence travaille à accroître ses partenariats avec le secteur privé. Par exemple, je me suis associé à GeoOptics pour collecter des informations sur l’humidité ou la température atmosphérique.

Selon un rapport d’Inmarsat et de Globant, si les technologies satellitaires existantes sont adoptées à l’échelle mondiale, elles pourraient réduire les émissions de carbone de 5,5 gigatonnes, soit quatre fois les réductions actuelles de 1,5 gigatonne rendues possibles par le secteur.

Ces économies peuvent être réalisées, par exemple, en aidant les secteurs de l’aviation et de la marine à se décarboner grâce à l’optimisation des vols, au guidage météorologique et à la gestion du contrôle du trafic aérien.

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