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France : L’inflation baisse mais pas beaucoup et la consommation baisse | populaire

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France : L’inflation baisse mais pas beaucoup et la consommation baisse |  populaire

L’inflation baisse grâce à l’énergie

Comme prévu, l’inflation globale en France a baissé en mars à 5,6 % contre 6,3 % en février. L’indice harmonisé, important pour la BCE, s’établit à 6,6% contre 7,3% le mois dernier. Cette baisse de l’inflation est principalement due aux effets sous-jacents des prix de l’énergie, qui ont augmenté en mars de l’année dernière lorsque la guerre en Ukraine a commencé. Ainsi, l’inflation énergétique s’est stabilisée à 4,9% en mars contre 14,1% en février. Compte tenu du « bouclier » tarifaire, qui a limité la hausse des prix du gaz et de l’électricité en France à 4% en 2022 et 15% en 2023, l’énergie a continué de contribuer positivement à l’inflation française, contrairement à d’autres pays européens qui ont connu une baisse des factures d’énergie en 2023 Après une très forte hausse en 2022.

Par ailleurs, la décision du gouvernement d’augmenter les prix du tabac a fait augmenter ces prix de 7,8% sur un an en mars (contre +0,2% en février). La hausse des prix des produits alimentaires a également continué d’augmenter, à 15,8 % en glissement annuel en mars, contre 14,8 % en février. L’alimentation est désormais de loin le premier contributeur à l’inflation en France. Dans le même temps, l’inflation des produits manufacturés est passée de 4,7 % à 4,8 %.

Bien que l’inflation globale ait diminué, les pressions inflationnistes sous-jacentes restent très élevées. Les prix à la consommation ont augmenté de 0,8 % sur un seul mois en mars, bien au-dessus des moyennes historiques. Le seul élément positif est la légère baisse de l’inflation des services, de 3% à 2,9% en mars, due notamment à la baisse des prix des services de transport, ce qui indique que les hausses du salaire minimum n’ont pas entraîné une forte hausse des prix pour tous. services encore. Le transport profite également de la baisse des prix du carburant.

Quelles sont les perspectives d’inflation ?

Dans les mois à venir, l’inflation des prix alimentaires devrait rester le principal contributeur à l’inflation des prix à la consommation en France. Malgré la baisse des prix mondiaux des matières premières alimentaires, il est probable que l’inflation alimentaire continuera d’augmenter à court terme. En effet, les hausses de coûts de ces derniers mois continueront de se répercuter sur les prix alimentaires, comme en témoignent les récentes négociations commerciales, qui se traduiront par une hausse des prix payés par les supermarchés à leurs fournisseurs d’environ 10 %. Cependant, l’impact de ces négociations ne devrait pas être immédiat sur les prix mais plutôt progressif au cours du deuxième trimestre 2023.

Les prix à la production restent dynamiques dans l’industrie, augmentant de 13 % d’une année sur l’autre en février contre 14,5 % en janvier, mais ralentissent. Cela signifie que les pressions inflationnistes pour les produits manufacturés commenceront à s’atténuer dans les mois à venir. De plus, les données d’enquête pour mars indiquent que moins d’entreprises s’attendent à une hausse des prix. Bien que les anticipations de prix restent historiquement élevées, elles commencent à baisser dans tous les secteurs. En supposant que les prix de l’énergie restent inférieurs à ceux de 2022, l’inflation globale devrait être de 5 % en 2023 (5,9 % pour l’indice HI), avec une baisse marquée depuis la fin de l’été. Cependant, l’inflation générale devrait finir au-dessus de 3 %.

La consommation baisse

Cette baisse attendue de l’inflation intervient dans un contexte de ralentissement de la demande mondiale et de croissance projetée en France en 2023. Les données de consommation de biens des ménages pour février, publiées ce matin par l’Institut national de la statistique et de la statistique, le confirment une nouvelle fois. Les dépenses de consommation baissent de 0,8% en volume sur le mois, après une hausse de 1,7% en janvier, une hausse écourtée par les effets statistiques liés à la disparition du chèque énergie. La consommation baisse dans toutes les catégories de produits, la baisse étant particulièrement forte en alimentaire (-1,2 % sur le mois). Même si la consommation de services a mieux résisté, la consommation des ménages ne devrait pas être un puissant moteur de la croissance économique au premier trimestre. Nous tablons sur une croissance trimestrielle de 0,1 % et les risques sont orientés à la baisse, notamment au vu des troubles sociaux de mars, qui pourraient avoir un impact négatif temporaire sur l’activité. La croissance ne devrait pas être plus dynamique sur le reste de l’année, l’activité étant freinée par la hausse des taux d’intérêt, le ralentissement de la croissance mondiale et un environnement inflationniste. Nous prévoyons que la croissance du PIB sera faible à 0,7 % pour l’ensemble de 2023 et à 0,7 % en 2024 (contre 2,6 % en 2022).