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L’inflation française repart à la hausse populaire

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L’inflation française repart à la hausse  populaire

Forte hausse de l’inflation

Après trois mois consécutifs de baisse, l’inflation en France a de nouveau fortement augmenté en août, atteignant 4,8 %, contre environ 4,3 % en juillet. L’indice consolidé, important pour la BCE, s’est inscrit à 5,7% contre 5,1% en juillet. La raison pour laquelle le rebond du mois d’août s’explique entièrement par la hausse des prix de l’énergie, due à la hausse des prix du pétrole et des tarifs de l’électricité.

Sur un an, les prix de l’énergie augmentent de nouveau (+6,8 % en août), alors qu’ils étaient en baisse les mois précédents. Il convient de noter qu’en raison du bouclier tarifaire et de la baisse des prix des carburants, les prix de l’énergie en France ont augmenté moins fortement que dans les autres pays européens l’année dernière. Le point de départ est donc bien plus bas et l’inflation des prix de l’énergie sera plus problématique en France que partout ailleurs dans les mois à venir.

Hormis la reprise de l’inflation des prix de l’énergie, les détails indiquent que les pressions inflationnistes sont modérées. L’inflation des prix alimentaires continue de baisser, atteignant 11,1 % en août, contre 12,7 % en juillet. Cette tendance devrait se poursuivre dans les mois à venir, quoique lentement. Il faudra peut-être attendre 2024 Stabilité des prix alimentaires en termes de croissance annuelle.

Les détails de l’inflation sous-jacente n’ont pas encore été publiés, mais ils indiquent une baisse. Les prix des produits manufacturés ont ralenti à 3,1 % en août contre 3,4 % en juillet. Sachant que les prix à la production continuent de baisser et sont désormais en baisse sur un an (-1,5% en juillet contre +1% le mois précédent), cette tendance devrait se poursuivre au cours des prochains mois, d’autant que les anticipations de prix de vente se maintiennent. . baisser dans tous les secteurs.

Enfin, malgré les hausses de salaires, l’inflation des services continue également de se modérer (2,9% contre 3,1% en juillet), ce qui est encourageant. Même si l’inflation des services devrait devenir le principal contributeur à l’inflation dans les mois à venir, le risque d’une explosion des prix des services semble limité, dans un contexte de faible croissance économique. Ainsi, la tendance baissière de l’inflation devrait reprendre à partir de septembre, même si elle serait plus lente en France que dans les pays voisins. Nous prévoyons que le taux d’inflation, par définition nationale, atteindra 4,6 % en moyenne en 2023. Il faudra probablement attendre le second semestre 2024 pour que l’inflation revienne à 2 %.

Le PIB est moins robuste qu’il n’y paraît

L’INSEE a également publié la deuxième estimation du PIB pour le deuxième trimestre. Même si le PIB devrait encore augmenter de 0,5 % au cours du trimestre, les détails sont moins positifs que ce qui avait été annoncé précédemment. La variation des stocks a contribué à une croissance plus forte que prévu, tandis que les exportations ont été moins dynamiques. L’investissement (-0,1% en rythme trimestriel) et la consommation des ménages (-0,5%) ont été révisés à la baisse. La contribution de la demande intérieure a donc été revue à la baisse à -0,2 point. La demande intérieure n’a pas augmenté depuis trois trimestres et cette croissance devrait se poursuivre au cours des prochains trimestres, d’autant plus que la consommation de services ralentit.

Certes, les dépenses de consommation des ménages en biens ont augmenté de 0,3% en juillet (contre 1,1% en juin). Toutefois, cette hausse s’explique principalement par une consommation plus élevée de biens manufacturés, notamment de biens durables, qui pourrait avoir été soutenue par la période des soldes. Les stocks bien approvisionnés des fabricants pourraient avoir donné lieu à des rabais plus élevés. Parallèlement, la consommation alimentaire a de nouveau diminué en juillet et est désormais en baisse de 7,9% sur un an, signe que le pouvoir d’achat des ménages reste largement contraint.

Même si la consommation de biens a légèrement augmenté, la consommation plus modérée attendue de services indique que la dynamique de la consommation totale des ménages restera très faible dans les mois à venir.

En outre, les investissements devraient continuer de pâtir de la hausse des taux d’intérêt, tandis que les exportations seront affectées par le ralentissement attendu de l’économie mondiale. En fin de compte, une quasi-stagnation du PIB au second semestre 2023 semble être le scénario économique le plus probable à ce stade. Nous prévoyons une croissance moyenne de 0,8 % en 2023 et de 0,6 % en 2024.