juin 2, 2023

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La France poursuit des responsables du régime syrien pour crimes contre l’humanité | L’actualité des crimes contre l’humanité

La justice française accuse trois des principaux conseillers de Bachar al-Assad de complicité de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.

Les juges français ont ordonné le procès de trois hauts responsables du régime du président syrien Bachar al-Assad pour complicité de crimes contre l’humanité pour le meurtre de deux hommes franco-syriens.

L’ordonnance, qui a été signée mercredi dernier, indique que les trois principaux conseillers d’Assad sont accusés de complicité de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.

Il s’agit d’Ali Mamlouk, le chef du bureau de la sécurité nationale du parti Baas, de Jamil Hassan, l’ancien chef de la direction du renseignement de l’armée de l’air syrienne, et d’Abd al-Salam Mahmoud, un autre officier du renseignement aérien. La France a émis des mandats d’arrêt internationaux contre les trois.

Le procès sera le premier en France lié au régime syrien mais pas le premier en Europe, car les réfugiés syriens se sont appuyés sur le principe de compétence universelle pour tenir responsables les criminels de guerre présumés.

Les procureurs français pensent que le trio, qui ne devrait pas assister au procès ou être représenté par des avocats, est responsable du meurtre de deux hommes syro-français, Mazen al-Dabbagh et son fils Patrick, qui ont été arrêtés en 2013.

Une enquête préliminaire sur d’éventuelles disparitions forcées et actes de torture constitutifs de crimes contre l’humanité a été ouverte en 2015 après que la famille des deux a porté plainte, qui s’est étendue à une enquête approfondie en 2016 et a conduit à des mandats d’arrêt internationaux deux ans plus tard.

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Mazen al-Dabbagh, conseiller pédagogique à l’École française de Damas, et Patrick al-Dabbagh, qui étudiait à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Damas, ont été arrêtés en novembre 2013 par des officiers qui se sont identifiés comme membres de l’armée de l’air. Intelligence.

Selon le gendre de Mazen al-Dabbagh, Obeida al-Dabbagh, qui a également été arrêté mais libéré deux jours plus tard, les deux ont été emmenés à la prison de Mezzeh, considérée comme le principal centre de torture du gouvernement.

Ils n’ont plus jamais entendu parler d’eux et, en 2018, leur décès a été annoncé par le gouvernement, le décès de Patrick étant daté de 2014 et celui de son père de 2017.

Selon des témoignages recueillis par les enquêteurs français et l’ONG « International Commission for Justice and Accountability », ils ont été battus avec des barres de fer sur la plante des pieds, ont reçu des décharges électriques et se sont fait arracher les ongles.

Les magistrats français ont déclaré qu’il « semble suffisamment prouvé » qu’ils aient été torturés « si sévèrement que cela les a tués ».

Leur maison a été confisquée puis louée à Hassan, l’ancien chef du renseignement de l’armée de l’air syrienne, pour environ 30 € (32 $) par an, un fait qui fait de lui un complice de crimes de guerre, selon les juges.

« C’est une grande victoire pour ma famille et toutes les victimes syriennes, qu’après toutes ces années de lutte pour découvrir la vérité, des hauts responsables soient enfin traduits en justice. J’appelle les autorités judiciaires françaises à organiser ce procès comme dès que possible », a déclaré Obeida al-Dabbagh dans un communiqué. publié par la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH).

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L’ONG a qualifié l’acte d’accusation de « décision historique ».

Alors que c’est la première fois que la justice française juge des responsables syriens pour des crimes graves, l’Allemagne voisine a déjà porté des affaires similaires devant les tribunaux.

En janvier de l’année dernière, un tribunal allemand a condamné Anwar Raslan, un ancien colonel syrien, à la prison à vie pour crimes contre l’humanité dans le cadre du premier procès au monde pour torture parrainée par l’État en Syrie.

Raslan, 58 ans, a été reconnu coupable d’avoir supervisé le meurtre de 27 personnes et la torture de 4 000 autres au centre de détention d’al-Khatib à Damas en 2011 et 2012.